Deuxième journée d'épreuves WPC, quatrième journée de compétition. Grippe, courbatures, fatigue... certes, mais 7 épreuves devaient encore se succéder sous la pointe de mon crayon, et elles n'étaient pas celles que j'attendais le moins impatiemment. Si rien de primordial n'allait se jouer pour moi au classement, il n'en était pas de même sur le plan du plaisir ; ce jour était le dernier qui me permettrait de profiter de cet événement unique que sont les championnats du monde, et je n'allais pas le laisser s'évanouir sans en avoir goûté l'essence.
Jeudi 17 octobre - deuxième jour de compétition WPC
Sept épreuves, aussi diversifiées que possible. Du long, du court, du noir et blanc et de la couleur... de l'individuel, du par équipes, et du mixte. Du bon à prendre partout en tout cas, et je ne m'en privai pas.
Épreuve 8 : Black and White Matrix (60')
Ce deuxième jour, je le disais, promettait de la variété. La matinée n'allait pas nous épargner avec une première épreuve de 60 minutes suivie d'une de 90 ; l'épreuve 8 s'annonçant plus comme un long sprint qu'autre chose. 12 grilles formaient la matrice du titre, soit un tableau de 4x3 grilles de type "Noir ou Blanc" - comprenez que chacune des cases, et ceci pour toutes les grilles, devait prendre l'une de ces deux valeurs - et étaient reliées entre elles par la propriété suivante : deux cases adjacentes appartenant à deux grilles distinctes sont de même valeur (n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil à l'exemple présenté dans le livret d'instructions pour visualiser la chose plus facilement). Chaque grille individuelle était de taille standard, soit 10x10, et nous avions affaire aussi bien à des classiques du genre comme les fameux Paint it Black ou Battleships qu'à des jeux moins communs tels le Lakes (proche du Nurikabe mais à plus faibles contraintes) ou le Pata, variante un peu perturbante du fameux jeu turc. Moins de 19 minutes après le début de l'épreuve, Palmer Mebane rendait sa feuille ; le temps passant, il fut imité de plusieurs dizaines d'autres personnes (à de rares exceptions près, tout le monde dans le top 60 en finit dans les temps), moi compris mais avec une marge plutôt faible de 9 minutes, ayant entre autres beaucoup trop tardé à m'occuper de la partie inférieure droite de la grille. Pas d'erreur, mais performance plutôt faible compte tenu de la facilité de l'épreuve : 690.
Épreuve 9 : Assorted Puzzles (90')
Gros morceau que je n'accueillis pas volontiers compte tenu de mon état de forme toujours approximatif. L'épreuve était pourtant fort joliment composée : 10 types de grilles se disputaient nos honneurs, chacune comportant 3 grilles avec, dans chacun des cas, une grille ne comportant que des 2 pour indices, une se limitant à des 3 et la dernière à des 4, sans aucune exception à cette règle. La chose n'a peut-être l'air de rien vu de l'extérieur, mais cela révélait un travail impressionnant de la part des auteurs hongrois.
Quelques erreurs me coûtèrent juste assez cher pour que mon résultat s'avère là encore décevant : 395 sur 900 là où j'aurais probablement dû viser les environs des 500 - toutefois personne n'en termina : maximum de 825 pour Ulrich Voigt.
Épreuve 10 : Sprint (30')
Originale et redoutée, cette dixième épreuve était dédiée à un seul jeu ; les hongrois nous avaient déjà fait l'honneur d'une épreuve similaire en 2011, en proposant un round composé uniquement de grilles d'un nouveau type (Divide and conquer), ce qui s'était avéré surprenant mais dans l'ensemble agréable. Cette année, le jeu était connu : il s'agissait de grilles de type Dissection. Un principe enfantin : une grille de forme quelconque vous est donnée, à laquelle correspond un nombre. À vous de diviser la forme en question en autant de pièces isométriques (réflexions interdites dans le cas présent) que le nombre donné. Exemple :
Gros morceau que je n'accueillis pas volontiers compte tenu de mon état de forme toujours approximatif. L'épreuve était pourtant fort joliment composée : 10 types de grilles se disputaient nos honneurs, chacune comportant 3 grilles avec, dans chacun des cas, une grille ne comportant que des 2 pour indices, une se limitant à des 3 et la dernière à des 4, sans aucune exception à cette règle. La chose n'a peut-être l'air de rien vu de l'extérieur, mais cela révélait un travail impressionnant de la part des auteurs hongrois.
Quelques erreurs me coûtèrent juste assez cher pour que mon résultat s'avère là encore décevant : 395 sur 900 là où j'aurais probablement dû viser les environs des 500 - toutefois personne n'en termina : maximum de 825 pour Ulrich Voigt.
Épreuve 10 : Sprint (30')
Originale et redoutée, cette dixième épreuve était dédiée à un seul jeu ; les hongrois nous avaient déjà fait l'honneur d'une épreuve similaire en 2011, en proposant un round composé uniquement de grilles d'un nouveau type (Divide and conquer), ce qui s'était avéré surprenant mais dans l'ensemble agréable. Cette année, le jeu était connu : il s'agissait de grilles de type Dissection. Un principe enfantin : une grille de forme quelconque vous est donnée, à laquelle correspond un nombre. À vous de diviser la forme en question en autant de pièces isométriques (réflexions interdites dans le cas présent) que le nombre donné. Exemple :
22 grilles, 30 minutes. Je n'avais là encore pas eu le temps de préparer l'épreuve et supputais que j'allais passer un dur moment. Je m'en tirai néanmoins avec 10 grilles - 100 points, profitant du fait que quelques-unes des grilles étaient d'une grande simplicité, ce qui me plaçait dans les mêmes eaux que mes adversaires directs. 360 pour Palmer, qui avait lui pris soin de s'entraîner en compagnie du reste de l'équipe américaine. Épreuve intéressante et que je regrette de n'avoir pas eu le temps d'étudier avant les championnats.
Épreuve 11 : Visual Puzzles (30')
2011 avait été l'année d'un Screen Test des plus marquants ; pour les non-initié(e)s, un Screen Test consiste généralement en une série de grilles faisant davantage appel à nos qualités visuelles et mémorielles que déductives, lesquelles grilles sont projetées sur écran afin de nous obliger à les résoudre mentalement. Cette année-là, les organisateurs s'étaient offert un petit plaisir en interprétant de la façon la plus biaisée possible les règles de chaque jeu - ainsi une basique épreuve demandant de compter des disques noirs avait traumatisé l'assistance : les disques en question étaient eux-mêmes agencés en un cercle... lequel était animé d'un mouvement de rotation. Allez compter combien de disques composent un cercle lorsque celui-ci tourne sur lui-même...Pour 2013 toutefois, il s'avéra que l'équipe hongroise avait fait preuve d'un peu plus de retenue. Les 12 jeux proposés relevaient là encore d'une catégorie différente de ce à quoi nous sommes habitué(e)s, plus proches dans l'esprit des jeux de réflexion que l'on trouve dans certaines revues grand public, mais ils étaient cette fois couchés sur papier et nous pouvions à tout le moins user de nos précieux crayons, bien que cela fût rarement nécessaire. Nous eûmes entre autres un (gentil) exercice de comptage (N formes identiques sont enchevêtrées ; déterminez N), n'échappâmes pas au fameux problème d'engrenages ni à la reconstitution de cubes à partir de leurs moitiés. Les problèmes que je résolus ne me semblèrent pas d'une grande difficulté, mais il n'en reste pas moins que je ne pus faire mieux que 220/300, toutefois un assez bon score compte tenu de ma position. Robert Vollmert, auteur d'un excellent tournoi (il n'était qu'en équipe B d'Allemagne), finit avec une marge de plus de 7 minutes. Là encore une épreuve plaisante et qui ne me convint pas mal mais sur laquelle j'aurais probablement pu mieux faire.
Épreuve 12 : The Zodiac (45')
Le souci de bien faire n'est pas la moindre qualité des auteurs hongrois. Pour cette ultime épreuve individuelle, 12 grilles avaient été conçues en s'inspirant des 12 animaux du zodiaque chinois. Chacune reprenait, de plus ou moins près, la forme de l'animal lui étant associé. Aucune ne m'était réellement familière mais je pensais pouvoir m'en tirer avec 200 à 250 points. Il est notable qu'au-delà de leur aspect, les six grilles dont je vins à bout faisaient un bel usage de leur forme, laquelle orientait et servait véritablement la résolution. Je stoppai à 205 points, sans avoir regardé le Dog Criss-Cross qui serait pourtant tombé comme feuille en automne ; mais la fatigue était là et je savais que les deux épreuves par équipes qui nous attendaient ensuite allaient être particulièrement intenses.
Épreuve 13 : Samurai (60')
Vint le Weakest Link. Presque une tradition, il s'agit d'une épreuve par équipes consistant à faire résoudre aux joueurs/ses une ou plusieurs grilles de façon individuelle avant de les autoriser à rejoindre la table d'équipe où les attend le véritable problème, dont la résolution va être rendue possible par les indices que chacun(e) apportera avec lui/elle (il s'agit généralement de reporter des indices des grilles individuelles vers le problème central). Partie du problème réside dans le fait que les membres d'une même équipe n'atteignent en général pas leur table au même moment ; or, et là est bien ce qui fait le charme de l'épreuve, si l'équipe n'est pas au complet, le dernier problème demeure en général insoluble faute de disposer de tous les indices.
Phase 1 : Individuelle
5 grilles par personne ; pour gagner le droit d'accéder à la table d'équipe, 4 au moins devaient être correctes. L'idée était donc d'en boucler 4 et de ne s'occuper de la 5e qu'une fois à la table commune, aidé de ses coéquipier(e)s. Petite particularité cette année : les quatre lots de grilles individuelles n'étaient pas identiques mais comprenaient un lot "facile", un "moins facile", un "difficile" et un "plus difficile" (je reconnais ne pas pouvoir quantifier plus précisément leur difficulté). Nous eûmes donc à nous répartir les lots stratégiquement, dans le but évidemment que chacun(e) des quatre membres de l'équipe puisse atteindre la table commune ; ce que nous fîmes simplement, en nous basant sur notre classement provisoire. Placé 2e français à ce moment, j'héritai donc du lot "difficile". Je montai à l'étage du château, qui accueillait les rangées de tables destinées aux résolutions individuelles, et me mis à l'oeuvre au coup de gong.
Les cinq types de grilles étaient : Tapa, Star Battle, Trinaire, No Four in a Row et Tria 4. Le Tapa me convenait bien, le Star Battle et le No Four moins mais je savais pouvoir en venir à bout en insistant, et les deux derniers jeux tenaient suffisamment du carré latin pour ne pas m'effrayer. Malgré une résolution propre du Tapa et du Star Battle, je me débrouillai pour faire des erreurs sur le Trinaire en occultant une partie de ses règles ; je pus tout de même le finir, complétai ma série par le No Four et courus à la table d'arbitrage faire valider mon lot. Pas d'erreur dans les grilles rendues, je dévalai l'escalier et arrivai à la table commune en première position, suivi peu de temps après par Olivier (lot "plus difficile").
Phase 2 : Commune
5 nouvelles grilles nous attendaient à la table d'équipe. Chacune constituait le coeur d'un samurai (cf. Samurai sudoku pour visualiser plus facilement), les quatre grilles individuelles du même type venant s'imbriquer dans les quatre coins afin de pouvoir reporter des indices vers la grille centrale. Nous avions, naturellement, à déterminer à quel coin correspondait chaque grille. Ayant déjà commencé à plancher sur la disposition des grilles à l'arrivée d'Olivier, je poursuivis dans cette voie tandis qu'il complétait le Tria 4 que j'avais laissé de côté. Jean-Christophe (lot "facile") arriva sur ces entrefaites et s'empara de la 5e grille d'Olivier, puis Frédérique ("moins facile") nous rejoint - l'équipe était au complet. Une fois les dernières grilles individuelles expédiées, Olivier et moi nous concentrâmes sur les deux grilles à chiffres (Trinaire et Tria 4), qui tombèrent l'une après l'autre. Le No Four les rejoignit de la même façon pendant que Frédérique et Jean-Christophe venaient à bout du Tapa et attaquaient le Star Battle, qui nous échappa malheureusement. 1840/2000, 2570 pour l'Allemagne. Eûmes pu mieux faire, mais des équipes situées derrière nous au classement final, une seule obtint plus de points que nous sur cette épreuve.
Phase 1 : Individuelle
5 grilles par personne ; pour gagner le droit d'accéder à la table d'équipe, 4 au moins devaient être correctes. L'idée était donc d'en boucler 4 et de ne s'occuper de la 5e qu'une fois à la table commune, aidé de ses coéquipier(e)s. Petite particularité cette année : les quatre lots de grilles individuelles n'étaient pas identiques mais comprenaient un lot "facile", un "moins facile", un "difficile" et un "plus difficile" (je reconnais ne pas pouvoir quantifier plus précisément leur difficulté). Nous eûmes donc à nous répartir les lots stratégiquement, dans le but évidemment que chacun(e) des quatre membres de l'équipe puisse atteindre la table commune ; ce que nous fîmes simplement, en nous basant sur notre classement provisoire. Placé 2e français à ce moment, j'héritai donc du lot "difficile". Je montai à l'étage du château, qui accueillait les rangées de tables destinées aux résolutions individuelles, et me mis à l'oeuvre au coup de gong.
Top départ à l'étage...
Les cinq types de grilles étaient : Tapa, Star Battle, Trinaire, No Four in a Row et Tria 4. Le Tapa me convenait bien, le Star Battle et le No Four moins mais je savais pouvoir en venir à bout en insistant, et les deux derniers jeux tenaient suffisamment du carré latin pour ne pas m'effrayer. Malgré une résolution propre du Tapa et du Star Battle, je me débrouillai pour faire des erreurs sur le Trinaire en occultant une partie de ses règles ; je pus tout de même le finir, complétai ma série par le No Four et courus à la table d'arbitrage faire valider mon lot. Pas d'erreur dans les grilles rendues, je dévalai l'escalier et arrivai à la table commune en première position, suivi peu de temps après par Olivier (lot "plus difficile").
... suite des événements au rez-de-chaussée
Phase 2 : Commune
5 nouvelles grilles nous attendaient à la table d'équipe. Chacune constituait le coeur d'un samurai (cf. Samurai sudoku pour visualiser plus facilement), les quatre grilles individuelles du même type venant s'imbriquer dans les quatre coins afin de pouvoir reporter des indices vers la grille centrale. Nous avions, naturellement, à déterminer à quel coin correspondait chaque grille. Ayant déjà commencé à plancher sur la disposition des grilles à l'arrivée d'Olivier, je poursuivis dans cette voie tandis qu'il complétait le Tria 4 que j'avais laissé de côté. Jean-Christophe (lot "facile") arriva sur ces entrefaites et s'empara de la 5e grille d'Olivier, puis Frédérique ("moins facile") nous rejoint - l'équipe était au complet. Une fois les dernières grilles individuelles expédiées, Olivier et moi nous concentrâmes sur les deux grilles à chiffres (Trinaire et Tria 4), qui tombèrent l'une après l'autre. Le No Four les rejoignit de la même façon pendant que Frédérique et Jean-Christophe venaient à bout du Tapa et attaquaient le Star Battle, qui nous échappa malheureusement. 1840/2000, 2570 pour l'Allemagne. Eûmes pu mieux faire, mais des équipes situées derrière nous au classement final, une seule obtint plus de points que nous sur cette épreuve.
Épreuve 14 : Year of Snake (60')
Une heure ! Une heure nous séparait de la fin de ces championnats, exception faite bien entendu des postulants aux playoffs - sur lesquels je n'avais pas la moindre visée. Une heure et c'en serait donc fini.
Monumentale nous l'attendions, monumentale elle fut. Imaginez une première grille, support de l'épreuve, d'à peu près 4500 cases. En son sein, 4 grilles fixes promettant déjà quelques belles minutes de travail : Easy as 12345 7x7, Fillomino 16x11, Skyscrapers 7x7, Magic Snail 1-4 8x8. En plus de celles-ci, 20 grilles amovibles 7x7 de cinq types, numérotées de 1 à 20 ; 20 emplacements étaient dessinés sur la grille support, mais il nous revenait d'associer chaque grille au bon emplacement. Comment ? Simple : une fois les 20 grilles placées, il devait être possible de faire passer un serpent (obéissant aux règles traditionnelles du Snake) reliant la n°1 à la n°20 en passant par les 18 autres grilles. La tâche nous était facilitée par les 4 grilles fixes, qui fournissaient des indices servant au placement des grilles amovibles. Enfin, nous avions à dessiner un second serpent (Triangle Snake) encadrant le tout, à partir d'indices entourant la grille support.
La résolution se fit en plusieurs étapes ; dans le détail :
1) Grilles fixes. Chacun(e) s'attela à une grille - nous nous les étions attribuées avant le début de l'épreuve - et ne releva les yeux de la feuille qu'une fois celle-ci complétée. J'héritai du Skyscrapers, l'une de mes spécialités, qui bien que de bonnes dimensions ne me posa pas de vrai problème.
2) Triangle Snake. Frédérique se sentant en confiance sur le Snake, on le lui laissa (volontiers, il faut bien le dire) et elle put y consacrer l'essentiel de ses efforts.
3) Plan. Afin de déterminer plus facilement le trajet du serpent "intérieur", nous décidâmes de schématiser la grille sur une feuille blanche. Je me dévouai à cette tâche.
4) Grilles amovibles. Jean-Christophe et Olivier avançaient pendant ce temps sur les 20 grilles amovibles. Je les rejoignis quand j'en eus fini avec le plan et le gros du travail commença : résolution, agencement, tracé du serpent sur le plan, résolution, agencement...
Frédérique vint victorieusement à bout du serpent polygonal, nous éliminâmes les derniers accrocs qui tentaient de se mettre en travers du passage de notre propre serpent et, après un peu moins de 55 minutes de travail acharné, retentit le "Finished" qui marquait la fin de notre aventure en Chine.
Aucune erreur ou case vide ne vint gâcher notre résultat et même si le Japon, du haut de ses 2840 points, pouvait légitimement se sentir pousser des ailes, nous savions que nous n'avions pas jeté nos forces à moitié dans la bataille. Au-delà des 2150 points, nous avions surtout engrangé 55 minutes de plaisir intellectuel brut.
Monumentale nous l'attendions, monumentale elle fut. Imaginez une première grille, support de l'épreuve, d'à peu près 4500 cases. En son sein, 4 grilles fixes promettant déjà quelques belles minutes de travail : Easy as 12345 7x7, Fillomino 16x11, Skyscrapers 7x7, Magic Snail 1-4 8x8. En plus de celles-ci, 20 grilles amovibles 7x7 de cinq types, numérotées de 1 à 20 ; 20 emplacements étaient dessinés sur la grille support, mais il nous revenait d'associer chaque grille au bon emplacement. Comment ? Simple : une fois les 20 grilles placées, il devait être possible de faire passer un serpent (obéissant aux règles traditionnelles du Snake) reliant la n°1 à la n°20 en passant par les 18 autres grilles. La tâche nous était facilitée par les 4 grilles fixes, qui fournissaient des indices servant au placement des grilles amovibles. Enfin, nous avions à dessiner un second serpent (Triangle Snake) encadrant le tout, à partir d'indices entourant la grille support.
La résolution se fit en plusieurs étapes ; dans le détail :
1) Grilles fixes. Chacun(e) s'attela à une grille - nous nous les étions attribuées avant le début de l'épreuve - et ne releva les yeux de la feuille qu'une fois celle-ci complétée. J'héritai du Skyscrapers, l'une de mes spécialités, qui bien que de bonnes dimensions ne me posa pas de vrai problème.
2) Triangle Snake. Frédérique se sentant en confiance sur le Snake, on le lui laissa (volontiers, il faut bien le dire) et elle put y consacrer l'essentiel de ses efforts.
3) Plan. Afin de déterminer plus facilement le trajet du serpent "intérieur", nous décidâmes de schématiser la grille sur une feuille blanche. Je me dévouai à cette tâche.
4) Grilles amovibles. Jean-Christophe et Olivier avançaient pendant ce temps sur les 20 grilles amovibles. Je les rejoignis quand j'en eus fini avec le plan et le gros du travail commença : résolution, agencement, tracé du serpent sur le plan, résolution, agencement...
Frédérique vint victorieusement à bout du serpent polygonal, nous éliminâmes les derniers accrocs qui tentaient de se mettre en travers du passage de notre propre serpent et, après un peu moins de 55 minutes de travail acharné, retentit le "Finished" qui marquait la fin de notre aventure en Chine.
Aucune erreur ou case vide ne vint gâcher notre résultat et même si le Japon, du haut de ses 2840 points, pouvait légitimement se sentir pousser des ailes, nous savions que nous n'avions pas jeté nos forces à moitié dans la bataille. Au-delà des 2150 points, nous avions surtout engrangé 55 minutes de plaisir intellectuel brut.
L'équipe finno-danoise à la chasse au serpent géant
Alors, fin de l'histoire ? Avec 16789 points - que diable, ôtez ce 6 ! - l'équipe France A terminait 11e des championnats. À quatre places de sa performance de 2012, et pourtant... nous n'étions pas déçu(e)s. Avions-nous mal joué ? Non. Mal collaboré lors des épreuves par équipes ? Pas davantage. Quelques erreurs bien sûr, mais rien qui aurait fait une différence au classement. Les autres équipes avaient simplement été meilleures, comme cela arrive.
La journée du lendemain allait consacrer le 22e champion du monde de jeux de logique ; bien que j'aie suivi d'assez loin les phases finales de ce second championnat, j'en dirai quelques mots dans la dernière partie de mon compte-rendu, qui sera également l'occasion d'un récapitulatif et d'une ou deux autres choses...
À suivre !
Nota : les images employées pour illustrer l'article ne m'appartiennent pas ; il va de soi que je les retirerai sur simple demande de leur auteur.
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